Né au début du XX ème siècle, il s’inspire de 3 courants musicaux du XIX ème : le Negro-spiritual et le Gospel , le Blues , le Ragtime. A partir des années 1900 jusqu’aux années 1960, de nouveaux courants appartenant au jazz émergent.

Vers 1910, le jazz New Orleans nait dans les rues de la Nouvelle Orléans à qui il doit son nom. Le style « New Orleans » a été repris par des orchestres de Blancs : on le désignait sous le nom de « Dixieland ». Dès 1920, le jazz se répand dans le Nord des Etats-Unis : il gagne Chicago, New York … Quelques grands noms de l’époque comme le trompettiste Louis Armstrong (1900-1971), le clarinettiste et saxophoniste Sydney Bechet (1891-1959) et la chanteuse Billie Holiday (1915-1959)…
Après le krach boursier de 1929, le jazz s’allie à la danse pour divertir le peuple américain sous la forme du swing. C’est le clarinettiste Benny Goodman (1909-1986) qui connaît le premier succès du swing. C’est la naissance des premiers grands orchestres de jazz : les Big Bands dans lesquels une place importante est laissée aux solistes pour leurs improvisations. Les Big Bands les plus célèbres sont ceux de Count Basie (1904-1984), Duke Ellington (1899-1974), Cab Calloway (1907).
Au début des années 40, de jeunes jazzmen noirs donnent au jazz une rythmique nouvelle, plus complexe, aux harmonies parfois dissonantes. Les tempos sont également de plus en plus enlevés. On appelle ce nouveau courant le Be-Bop. Quelques grands noms : le saxophoniste Charlie Parker (1920-1955), le trompettiste Dizzy Gillespie (1917-1993), le pianiste Thelonious Monk (1920-1982), le batteur Kenny Clarke (1914-1985) …
Vers 1950, c’est l’époque d’un jazz au style plus calme appelé Jazz Cool (« cool » = « frais » en anglais) et plus sobre. Les sonorités sont plus feutrées. Les deux précurseurs du Jazz Cool sont le trompettiste Miles Davis (1926-1991) et le saxophoniste Lester Young (1909-1959). Ce courant « Cool » se déplace vers la côte Ouest des Etats-Unis où il est joué principalement par des musiciens blancs. Face au classicisme du jazz cool, les musiciens noirs veulent préserver les spécificités de leur musique. Né à New York vers 1953, le Hard Bop est l’occasion d’un retour aux racines de la musique noire, Blues et Gospel, dans une version profane, riche en rythmes. Le batteur Art Blakey (1919-1990) est parmi les plus célèbres musiciens de Hard Bop. En même temps, émerge la funk. Elle est popularisée par James Brown et Maceo Parker. Dès les années 1950, les Afro-Américains développe la soul. Un genre emprunté au jazz, gospel et rythms and blues dont le premier à employer ce nom est Ray Charles pour deux titres de ses albums : Soul Brothers (1958) et Soul Meeting (1961).
En 1960, le Free-Jazz un courant issu du jazz moderne, ne veut retenir du jazz que les éléments fondamentaux de la musique noire : l’énergie, le son brut, l’improvisation. C’est le jazz « libre ». Le saxophoniste Ornette Coleman (1930) en fut le précurseur. Après 1960, le jazz connaît d’autres courants issus de fusions avec d’autres styles et influencés par de nouvelles techniques du rock, comme le Jazz-Rock, ou encore le jazz fusion, forme hybride qui apparaît vers 1968 avec Miles Davis.
Depuis la période de fusion de jazz et rock, la diversité stylistique du jazz n’a pas décru .Le jazz a absorbé des influences de sources aussi disparates que la world music, la musique contemporaine ou les rythmes africains, et utilisant plus couramment la gamme chromatique avec des musiciens comme Ornette Coleman, Arthur Doyle ou John Zorn. Néanmoins, les amateurs de jazz sont beaucoup moins nombreux, et divisés entre les plus âgés, préférant le jazz traditionnel, un petit noyau de musiciens et de fans plus intéressés par un jazz moderne plus expérimental, et un groupe en constante évolution de musiciens mélangeant les différents types de jazz avec des genres musicaux contemporains, formant des styles différents. L’acid jazz de la fin des années 1980 et des années 1990 mélange des éléments de jazz avec les styles disco des années 1970. À la fin des années 1980 et durant les années 1990, des tentatives de mélange de musiques électroniques, comme le drum and bass, créent un style appelé future jazz, jazz-house ou nu jazz. Depuis, le mélange des genres se poursuit avec l’apparition de l’électro-swing. On joint l’héritage du jazz aux sonorités modernes, que ce soit simplement par une reprise de certains classiques ou une forte influence musicale revendiquée, avec des groupes tels que Parov Stelar, ou en France Caravan Palace, Chinese Man ou C2C. Malgré les apparences, le rap a aussi été influencé par le blues, cependant, cette influence est plutôt sur les textes. En effet, comme le blues, le rap possède des textes recherchés et contestataires. De plus les deux genres musicaux viennent du même environnement social, c’est à dire les quartiers pauvres et les deux styles musicaux ont été créés par les noirs, ce qui peut créer une similitude entres les sujets de textes.